Bagneux, solidaire aussi avec la planète !

La prochaine réunion du groupe local des Ecologistes, EELV et citoyen.nes de Bagneux aura lieu le mercredi 20 mars 2024
de 20h30 à 22h


La salle sera indiquée très prochainement.

Cette réunion est ouvertes à toutes et à tous.

Bonsoir chers collègues,
Mesdames et Messieurs des services municipaux, Mesdames et Messieurs du public
 
Au nom du groupe EELV et citoyen.nes

 
Nous sommes face à un cas de conscience, parce que solidaires de la majorité municipale, nous sommes devant un budget qui ne reflète pas suffisamment les ambitions affichées pour la transition écologique.
Malgré les difficultés financières qui nous obligent à une sobriété “subie”, que nous prenons en compte, Malgré la mise en place du pôle de Transition Écologique et Développement Durable qui s’engage de façon dynamique, sur une approche structurante et systémique du pilotage de notre politique de services publics ; qui met en place un budget vert sur des éléments du PPI, et l'avènement proche du Conseil local de la transition écologique - instance déterminante de la co-construction démocratique face au défi écologique, 
Les marqueurs budgétaires nécessaires pour faire face au défi climatique ne sont pas encore là.
L’urgence est telle qu’on ne peut plus faire comme si les actes budgétaires étaient à la hauteur des engagements que nous avons pris en 2020.
Les événements climatiques de 2021 (épisodes de canicule en France, inondations en Allemagne, dôme de chaleur au Canada…) ont conforté notre engagement dans l’idée que nous ne pouvons plus attendre.
Et dernièrement en 2022, les inondations record au Bangladesh qui ont fait des ravages,  la sécheresse historique et les vagues de chaleur à répétition en France,  montrent que l’adaptation au changement climatique est à mettre désormais au même niveau que toutes autres mesures. 
Le Rapport de synthèse du GIEC sorti hier “fait ressortir que des mesures plus ambitieuses s'imposent de toute urgence et que, si nous agissons maintenant, nous pouvons encore garantir un avenir durable et vivable à toute la planète”.
Le seuil de + 1,5 °C –objectif à ne pas dépasser idéalement, sera atteint bientôt, (nous sommes déjà
à +1,7 en France).
Se nourrir, se loger ou se déplacer ne doit plus être opposé à la nécessité de réduire nos émissions de gaz à effets de serre.
Car c’est au sein de nos villes métropolitaines que nous serons le plus durement touchés par la crise climatique et sociale. Les villes sont vulnérables et peu résilientes. 
 
La juste visée philosophique de notre groupe est de pouvoir vivre dans une ville faite d'équilibres par l'intégration d'une triple diversité.
La diversité sociale et culturelle des habitants, la diversité biologique par la végétation d'espaces publics et enfin la diversité des usages et des services. Nous pensons que ces objectifs sont partagés par la majorité municipale à laquelle nous appartenons. Néanmoins nous mesurons l'écart entre la définition de ces objectifs et leurs réalisations en cette période de mi-mandat.
Notre regard se porte sur la notion d'équilibre entre la pérennité de nos espaces naturels de proximité dans tous les quartiers et nos programmes de constructions immobiliers ainsi que les services incontournables qui doivent leurs être affectés. 
Pour notre part nous souhaitons une mixité sociale la plus stable possible. Cette volonté d'équilibre social doit nous amener à nous poser une question cruciale :
Quel est le devenir de notre ville en pleine mutation, dans un contexte de politique global qui mise sur un redémarrage de la croissance économique sur une planète à bout de souffle ?
 
Notre ville met des moyens en œuvre pour réduire les inégalités, mais ces moyens devront être toujours plus importants avec des dotations d'État toujours plus réduites selon les perspectives actuelles…
Face à cette crise, un de nos objectifs cruciaux est de rendre notre ville et notre population résilientes, aptes à l'adaptation et tournée vers l’autonomie. 
 
Nous savons que ces aspects sont extrêmement compliqués à mettre en œuvre pour toutes celles et ceux confrontés à la précarité. C'est dans ce sens et dans ce contexte que la Transition Écologique sociale et solidaire doit devenir le fer de lance de notre politique Municipale... 
Notre groupe pense qu'il est temps de passer à une vitesse supérieure envers cette transition que l'urgence nous impose...Des moyens supplémentaires doivent être dégagés pour amorcer des solidarités nouvelles et plus ambitieuses pour l'avenir de notre ville. 
Cette "crise écologique et économique" doit nous amener à un meilleur rapport entre la simple individualité et le collectif à travers l'extension des "biens communs" au plus près de la vie des gens, c’est à -dire des services et des usages essentiels.
Nous demandons donc un moratoire sur les projets immobiliers, afin de sortir de l’uniformisation de la ville et faire de la nature l’élément structurant du projet urbain. 
Nous souhaitons la mise en place d'une véritable trame verte afin que la faune sauvage, encore présente, puisse se déplacer de façon cohérente et soit protégée sur notre territoire, et que la renaturation des espaces soit le guide de la transformation urbaine.
Nous demandons que le seuil de 10 m2 d'espace vert par habitant fixé par l’OMS soit une priorité pour ce mandat et respecté au-delà, en rapport avec la population exponentielle de Bagneux, à horizon 2050 ( - c’est inscrit dans notre programme municipal - ) et la mise en œuvre des stratégies volontaires de désartificialisation. Notamment en réservant des zones dédiées à la pratique maraîchère au plus près des quartiers, 
Nous souhaitons que la priorité soit donnée aux modes doux de déplacements dans nos réflexions sur l'aménagement de notre commune.:  par la création d’axes prioritaires et protégés pour les vélos notamment, entre les résidences des Mathurins et les métros, la systématisation des parkings sécurisés pour les vélos, ou encore des structures de réparation de proximité.
Enfin, nous pensons également que l’extension des épiceries solidaires dans l'ensemble de nos quartiers et la valorisation des commerçants qui proposent des produits bio, locaux et de saison, au plus près de leur coût de production, doivent être favorisées pour cette fin de mandature.
  
Nous avons conscience, qu'en terme budgétaire tout cela ne peut être réalisé sur un seul mandat néanmoins nous demandons une détermination sur ces actions pour notre ville.  Pour nous c'est une priorité !
 
Face à une situation alarmante, et un avenir incertain, nos choix politiques doivent être à la hauteur des défis à relever. Le monde change et nous devons nous adapter en nous tournant vers une société de la frugalité et de la sobriété, de la coopération sociale et solidaire, de la décroissance plus respectueuse de la terre et de ses ressources, plus respectueuse du vivant et la biodiversité, plus respectueuse de l’humain.
 
Par solidarité ce soir, le groupe EELV et citoyen vote le budget. Mais il faut bien comprendre que notre déception et notre impatience sont immenses. 
Des changements significatifs sont attendus par nos concitoyens et par nos militants.
Nous nous devons de faire mieux avec moins. « Ménageons la terre, les lieux, les milieux et les sociétés. »
Je vous remercie.

Prononcé par Patrick Duru, conforme au PV validé au CM du 25 05 2023
(travail collectif mais un peu plus pour Patrick Duru, Jean-Louis Pinard, Pascale Méker et tout le groupe)


Jeudi 18 janvier 2024, salle de quartier des Bas-Longhamps - Mairie Annexe.
8 place des Bas-Longchamps. (accès par la rue Albert Scheitzer)


Réunion publique du groupe local des Ecologistes de Bagneux (EELV et citoyen.nes)
L'Europe Sociale, ça existe ?

En présence de Mounir Satouri, Député Européen

et Dominique Trichet-Allaire, Conseillère départementale de Malakoff-Montrouge

et Farid Housni, co-secrétaire du groupe EELV de Bagneux, et organisateur

Ainsi que les militant.es et élu.es Ecologistes ( EELV et citoyen.nes) de Bagneux

Tribune des élu.es EELV et citoyen.nes dans Bagneux Infos, octobre 2023


Les mois de l’été ont été les plus chauds jamais connus par l’humanité.
Encore une fois la planète a subi une profusion d'événements climatiques extrêmes ; incendies, tempêtes, déluges… António Guterres, secrétaire général de l’ONU, s’alarmait « Le changement climatique est là. Il est terrifiant. Et c’est juste le début ».
L’implosion de notre climat va nécessiter des changements radicaux pour tous. Nous devons nous y préparer. Le Groupe EELV a ainsi porté le projet du Conseil Local de la Transition Écologique (CLTE) pour avoir un lieu de partage et d’échange pour envisager des scénarios et orienter les choix pour notre ville.
C’est aussi conscients de l’urgence que nous avons demandé un moratoire sur les nouveaux projets immobiliers pour sortir de notre course effrénée vers le toujours plus de béton et ne pas grever encore plus l’avenir de notre commune et sa capacité de résilience.
Nous devons sortir de notre état « d’ébriété » de société de surabondance pour entrer dans une sobriété où chacun pourra avoir sa place. Cela nécessitera de la mise en commun, de la co-construction et de l’écoute.
Venez nous retrouver le 15 novembre à 20H30 pour un temps d’échange (infos sur : eelv-bagneux.fr ou housni_f@yahoo.fr)


Patrick Duru
Maire-Adjoint

Tribune des élu.es du groupe EELV et citoyen.nes dans Bagneux infos, novembre 2023


A l’heure où le changement climatique est plus que jamais manifeste, il est grand temps de modifier nos habitudes dans un souci d’amélioration du cadre de vie des habitants : diminuer la place de la voiture au profit des circulations douces pour rendre plus pur l’air que nous respirons, remplacer partout où cela est possible les surfaces en béton par des végétaux, préserver les arbres existants, utiliser le permis de végétaliser en vigueur sur Bagneux pour sensibiliser sur l’importance des îlots de fraîcheur indispensables en période de fortes chaleurs, …
Pouvoir se déplacer sans voiture au quotidien nécessite par ailleurs la proximité de commerces locaux, la mise en place d’infrastructures dédiées permettant de circuler en toute sécurité, que nous appelons de nos vœux !
Améliorer le cadre de vie, c’est aussi œuvrer au quotidien pour faire cesser les incivilités de quelques-uns dans tous les domaines et pour ce faire, il est important de faire preuve de pédagogie, de communiquer autour des règles applicables et de leur respect, la verbalisation n’étant souhaitable qu’en dernier recours …
Mais rien ne se fera sans l’engagement du plus grand nombre … Chacun.e d’entre nous doit faire sa part pour améliorer le cadre de vie des balnéolais.e.s !

Corinne Pujol
Conseillère municipale déléguée

La prochaine réunion du groupe local des Verts et citoyen.nes de Bagneux aura lieu le mercredi 15 novembre.
de 20h30 à 22h,

salle Paul Vaillant-Couturier,
28 avenue Paul Vaillant-Couturier 92220 Bagneux

Cette réunion est ouverte à toutes et tous.

Discours en date du samedi 1er juillet
Seul le prononcé fait foi


Sur le site EELV national

https://www.eelv.fr/discours-de-marine-tondelier-conseil-federal-des-1er-et-2-juillet-2023/://

Mes chers ami·e·s,

Ce que nous vivons depuis la mort tragique de Nahel mardi matin est humainement éprouvant et politiquement inédit.

* *

Je vous propose que nous débutions ce moment d’échange et de réflexion sur l’actualité des derniers jours par un moment de recueillement. Pour Nahel, pour sa maman, pour sa grand-mère, pour ses ami·e·s et ses proches, pour celles et ceux qui s’identifient à lui, partageons ensemble 1 minute de silence.



Je vous remercie.

* *

Enterrer son fils, son petit-fils, est en soi un immense malheur, que personne ne devrait avoir à connaître. Nous partageons leur peine, autant que nous le pouvons. Enterrer son fils, son petit-fils, à cause d’une injustice, rend les choses encore plus difficiles.

Et lorsque cette injustice est commise par un homme qui était censé vous protéger, qui est censé représenter l’ordre, la paix, comme l’indiquent les expressions “maintien de l’ordre” et “gardien de la paix”, alors au drame individuel s’ajoute un enjeu politique.

Avec les organisateurs de ce Conseil fédéral, nous avons souhaité prendre le temps de ce discours pour que l’on pose, ensemble, les questions politiques qu’un tel drame soulève. 24 heures après la mort de Nahel, Emmanuel Macron s’est exprimé pour dire que c’était “inexplicable et inexcusable”.

Nous, écologistes, ne sommes pas d’accord. Si la mort de Nahel est effectivement inexcusable, elle est par contre loin d’être inexplicable.

Elle s’inscrit de fait dans un continuum.
Un continuum de violences policières disproportionnées.
Un continuum de racisme dont il est quasiment tabou de parler.
Un continuum de fonctionnement corporatiste de la police qui s’oppose bien souvent ou ralenti l’émergence de la vérité. Une entrave, dans le jargon.

Vous connaissez l’histoire du 17 octobre 1961.

Des Algériens furent tués par balle afin de stopper leur manifestation pacifique, préparée en secret, qui constituait de fait un boycott du couvre-feu nouvellement appliqué aux seuls Algériens, dans un contexte de guerre d’indépendance algérienne.

De nombreuses victimes sont mortes sous les coups de “bidule” portés par les agents, parfois après leur arrestation, des dizaines d’autres furent jetés dans la Seine, plusieurs périrent par étouffement après avoir été jetés à terre et recouverts par des amas de corps.

Même Roger Wuillaume, inspecteur général de l’administration choisit pour écrire un rapport dilatoire – je rappelle qu’en mars 1955, il avait suggéré que la police judiciaire d’Algérie soit autorisée à utiliser certaines tortures, en particulier celles avec un « tuyau d’eau et de l’électricité » – même lui due convenir à demi-mots du caractère inédit de cette répression.

Aucun policier engagé le 17 octobre n’a été relevé de ses fonctions, ils ont repris leur job, comme si de rien n’était.

Et seule une petite minorité des Algériens blessés furent transportés à l’hôpital.

*

Vous connaissez l’histoire de Malika Yazid, 8 ans.

Le 24 juin 1973, cités de transit des Groux à Fresnes, des gendarmes cherchent un Algérien de 14 ans, son frère Idira, déjà envoyé en hôpital psychiatrique pour vol de mobylette.

Malika, qui jouait en bas de l’immeuble, court dans la chambre pour le prévenir que la police le recherche.

Des gendarmes entrent alors dans l’appartement. L’un d’eux met une gifle à Malika, l’emmène dans sa chambre et ferme la porte pour l’interroger.

Elle en ressort dans le coma puis meurt.

Vous connaissez l’histoire de Malik Oussekine.

Jeune étudiant de 22 ans de l’École supérieure des professions immobilières. Il décède le 6 décembre 1986 d’un arrêt cardiaque provoqué par les coups de matraques qui lui ont été portés par deux agents des forces de l’ordre.

Seul témoin direct de la scène à l’époque : Paul Bayzelon. Fonctionnaire au ministère des Finances et résidant au 20 rue Monsieur le Prince, au coeur du Quartier latin, décrit ainsi les faits :

« Je rentrais chez moi. Au moment de refermer la porte après avoir composé le code, je vois le visage affolé d’un jeune homme. Je le fais passer et je veux refermer la porte(…). Deux policiers s’engouffrent dans le hall, se précipitent sur le type réfugié au fond et le frappent avec une violence incroyable. Il est tombé, ils ont continué à frapper à coups de matraque et de pieds dans le ventre et dans le dos. La victime se contentait de crier : « je n’ai rien fait, je n’ai rien fait« .

Vous connaissez l’histoire d’Adama Traoré.

Sept ans après, la Défenseure des droits Claire Hédon vient de rendre son verdict, ce lundi. Elle recommande que des poursuites disciplinaires soient engagées à l’encontre des gendarmes qui ont procédé à son interpellation en juillet 2016, ainsi qu’à un gendarme qui était en charge de la coordination des secours. Il leur est reproché d’avoir « manqué à leur devoir de protection » en n’ayant « pas pris le soin de préparer et de faciliter l’arrivée des pompiers ». Les causes de ses blessures ne sont pas évoquées dans ce rapport mais la reconnaissance du manque de secours est un pas supplémentaire vers la vérité, qui en appellera sûrement d’autres.

* *

Nous connaissons ces histoires et nous en connaissons malheureusement bien d’autres. Et je n’oublie pas celles dont on ne parle pas, faute d’images et d’intérêt de notre société pour ces abandonnés de la République.

*

Acceptons dès lors un constat simple : la mort de Nahel n’est pas un drame isolé qui n’impliquerait que la responsabilité d’un unique policier. Acceptons dès lors une conséquence simple : les poursuites et sanctions contre le policier en question et les appels au calme ne suffiront pas.

Tant que ces problèmes structurels de rapport entre la police et la population, de racisme systémique, de manque de transparence, d’inégalités criantes, de reconnaissance du poids de la colonisation dont nous sommes encore loin de mesurer toutes les conséquences malgré les indépendances, ne seront pas posés, débattus et solutionnés collectivement, il n’y aura pas de justice, pas de vérité et donc pas de paix.

*

Ce drame, qui n’est pas le premier et, si les bonnes réformes structurantes ne sont pas pensées et mises en oeuvre, ne sera pas le dernier, intervient dans un contexte politique que vous connaissez.

En 2017, sous le gouvernement Cazeneuve, le Parlement a adopté une loi qui créait l’article L.435-1 du code de sécurité intérieure.

L’objectif d’alors était d’encadrer l’usage de la force létale pour la police et la gendarmerie. A l’époque, les députés écologistes, dont Sergio Coronado que je vois ici, mais aussi André Chassaigne chez les communistes et Pouria Amirshahi, avaient voté contre.

Ils avaient alerté sur les dérives probables que ce texte engendrerait. Malheureusement, ils avaient raison. Malheureusement, ils n’ont pas été écoutés. Pire, cette mesure floue a été adoptée, appliquée de manière biaisée par une circulaire adressée aux policiers.

Les conséquences en ont été renseignées par des chercheurs indépendants. Le politologue Sébastien Roché a par exemple établi que depuis l’entrée en vigueur de cette disposition, on a enregistré 39% de tirs de policiers en plus.

Et surtout 5 fois plus de personnes tuées. 5 fois plus.

Ces deux chiffres démontrent bien que la façon d’effectuer les tirs a évolué. 16 personnes ont été tuées par des tirs sur des refus d’obtempérer depuis 18 mois en France. En Allemagne, sur les dix dernières années, il n’y a eu qu’un mort pour le même motif.

Donc oui on doit le dire simplement, et c’est le premier problème politique que pose ce drame : nous avons un problème en France avec la façon dont sont gérés les refus d’obtempérer.

Nous l’avons dit, redit, les députés écologistes ont même déposé une proposition de loi à ce sujet en décembre.

Et 16 personnes tuées par des policiers (dont parfois une passagère) en 18 mois ce n’est pas un petit problème. Ni un détail. Ni une statistique. C’est bien notre contrat social qui est profondément attaqué quand ceux qui ont le mandat de nous protéger font l’inverse.

Sur ce point, donc, les choses sont claires : la loi va devoir changer. La loi va devoir changer, sur ce point et sur d’autres. Nous le savons, tout le monde l’a compris. Même ceux qui ne le souhaitaient pas jusqu’ici au gouvernement.

Les syndicats majoritaires de policiers aussi l’ont compris.

Je pense que ce n’est pas l’unique explication mais que c’est en riposte à ce sentiment de perdre la main sur une disposition qu’ils ont inspirée, portée et qu’ils protègent depuis sans en démordre, qu’ils ont décidé hier de rédiger le communiqué inacceptable dont vous avez peut être pris connaissance hier après-midi.

Un communiqué du syndicat Alliance / UNSA police qui emploie les mots suivants pour parler des jeunes, souvent des enfants, qui sont dans la rue depuis mercredi : “hordes sauvages”, “nuisibles”, j’en passe. Comment voulez-vous que la confiance s’améliore dans ce cas.

Ils disent aussi noir sur blanc qu’ils vont rentrer en “résistance”. Bref, un appel à la guerre civile. Rappelons que ce groupement syndical a réalisé en 2022 le score de 49,5% lors des dernières élections professionnelles.

Les mots et le ton révèlent clairement que si ce sont eux les représentants majoritaires de la police, il y a un problème systémique.

Et ça a le mérite de clarifier qui est ou non dans le champ républicain.

* *

Le deuxième problème que nous avons, et que notre société a toujours eu du mal à adresser, c’est le racisme !

Les personnes qui meurent suite à des refus d’obtempérer sont quasiment toujours des personnes racisées. Les statistiques précises n’existent pas. Mais si on fait une recherche des cas renseignés dans la presse, ce que la commission anti-racisme d’EELV a pris le temps de faire, et je tiens à les en remercier, c’est le constat que l’on fait.

Oui, il y a un problème de racisme dans la police.

Nier cette réalité, se cacher systématiquement derrière des comportements individuels, est une forme de négation du politique.

Oui, il y a un problème de racisme dans la police. Cela ne veut pas dire que tous les policiers sont racistes, évidemment. Mais il y a bien un problème de racisme dans la police.

Oui je viens de le répéter 3 fois en 30 secondes, et il va falloir vous y habituer parce que nous continuerons à le dire tant que ce sera le cas, que cela plaise, ou non.

On va continuer à le dire parce que cela a été démontré maintes et maintes fois : les jeunes racisés sont davantage les cibles de contrôles intempestifs, souvent injustifiés.

Rappelons cette statistique : un homme a 10 à 20 fois plus de chances de se faire contrôler s’il est racisé que s’il a la peau blanche.

Et ce dès le collège.

Contrôles qui par ailleurs se passent mal, beaucoup trop souvent : utilisation du tutoiement, humiliations inutiles. Comment voulez-vous que cette jeunesse ait confiance dans la police ?

Certains nous répondent que de dire cela, c’est être anti-flics. Je pense au contraire que c’est être lucide et s’attaquer de front au problème pour le résoudre plutôt que de le laisser pourrir ou plutôt prospérer comme c’est le cas depuis des années.

On nous renvoie aussi que la police est une institution mixte, donc qu’elle ne peut être raciste. Oui, la mixité progresse dans les rangs de la police, c’est vrai. Mais cela ne protège pas cette institution du racisme, loin de là.

On se souvient d’échanges sur des messageries instantanées internes à la profession, qui avaient fuitées et démontraient toute l’ampleur du racisme que subissent au quotidien certains policiers racisés.

Comme nous l’avons toujours fait, nous continuerons de leur apporter notre soutien. Comme à toutes celles et ceux qui subissent des discriminations au quotidien, d’ailleurs !

* *

Le troisième problème politique posé par ce drame tient à la nature du débat public. Et il est double.

Déjà, comment expliquer qu’après la mort violente d’un enfant il ne soit pas possible de dialoguer, d’avoir un moment d’unité, d’empathie, de communion, de reconnaissance de la souffrance ?

Il faut mesurer ce que cela contient de danger que d’être incapable d’y parvenir.

J’étais avant hier à Nanterre pour la marche blanche en hommage à Nahel, avec Sabrina Sebaihi, députée de la circonscription de Nanterre, avec nos élus municipaux de Nanterre, Francesca Pasquini, députée de la circonscription voisine d’Asnières, Patrick Chaimovitch, maire de la commune voisine de Colombes, et de très nombreux autres élu·es EELV.

Nous avons pu voir l’immense dignité de la foule qui marchait. Et j’ai pu mesurer l’intensité de l’incompréhension et de la colère. 152606

La foule était composée de femmes et d’hommes, de toutes les générations, de tous les âges.

Cette colère se révèle face à cette injustice particulière. Et ça aussi il va falloir le dire, le répéter, jusqu’à ce que les conséquences en soient tirées et les solutions trouvées. Cette colère plonge ses racines dans des décennies d’abandon et de mépris.

Oui, cette colère est légitime. Et pourtant, les responsables politiques qui sont au pouvoir, ne sont pas capables aujourd’hui d’organiser les conditions du recueillement collectif.

Eric Dupond Moretti et Gérald Darmanin ont par exemple dit appeler à l’apaisement… pour dans la phrase d’après jeter de l’huile sur le feu en accusant leurs opposants politiques d’être complices ou co-responsables des violences et dégradations. Dans le même temps, ils refusent toute possibilité de compréhension de la colère et de la souffrance de la jeunesse, et plus largement, de quartiers entiers, qui ont été abandonnés.

Nous, nous le disons depuis le début : le calme ne se décrète pas, il se construit.
Nous y prendrons toute notre part, avec responsabilité pour obtenir le calme, et détermination pour exiger des réponses politiques. L’un n’ira pas sans l’autre, d’ailleurs.

Mais, et c’est un autre problème dans le débat public, nous n’avons pas la possibilité ne serait-ce que de poser les problèmes auxquels nous sommes confrontés sans être caricaturés. Les débats sérieux ont du mal à pouvoir être posés et menés dans ce pays. Nous le déplorons. C’est une profonde crise démocratique que nous traversons.

Lorsque l’on dit par exemple depuis des mois, voire des années, que l’on devrait collectivement, dans le calme et la rationalité, prendre le temps d’examiner les questions de doctrine de maintien de l’ordre, qu’on devrait questionner la loi de 2017, ce que d’ailleurs reconnaît toute la presse étrangère, alors que nous renvoie-t-on ?

Lorsqu’on dit qu’il faut beaucoup plus de formations initiales et continues pour les policiers car aujourd’hui ils n’ont pas les moyens de mener à bien leur mission, lorsqu’on insiste sur le fait que la désescalade ça s’apprend comme de nombreux pays voisins le font, lorsqu’on pense que des solutions concrètes et simples existent comme les caméras piétons, les récépissés de contrôle d’identité, oui lorsque nous posons ces questions, que nous répond-on ?

Qu’on détesterait la police, voire même certains osent dire, qu’on voudrait “casser du flic”. La caricature permanente de son opposition politique ne peut rien apporter de bon.

Ce que demandent les écologistes est simple : c’est la désescalade.

Concrètement qu’est ce que cela signifie ?

Il ne s’agit pas de justifier la façon dont cette colère s’exprime : casser des services publics n’est pas acceptable, casser quoi que ce soit d’ailleurs, nous l’avons toujours dit, nous qui avons toujours prôné la non-violence, en toute circonstance, et sommes adeptes de la désobéissance civile.

Mais oui il faut reconnaître que cette colère et cette souffrance sont légitimes. Et qu’il nous faut analyser, discuter, débattre, des causes de cette crise.

Nous ne pensons pas que c’est uniquement en multipliant le nombre de policiers dans la rue qu’on résoudra cet immense problème de société. C’est nécessaire mais pas suffisant. Et ce n’est d’ailleurs pas leur rendre service. Chacun se rend d’ailleurs bien compte depuis plusieurs nuits à quel point cela les expose d’ailleurs, en première ligne, à des risques réels.

Je voudrais d’ailleurs que nous ayons aussi une pensée pour les sapeurs pompiers, les agents publics, les journalistes, les policiers et les citoyens blessés ces derniers jours.

Une pensée aussi pour tous les commerçants qui ont été touchés, et dont les commerces pour certains, on le sait, ne redémarreront jamais. Nous demandons d’ailleurs au gouvernement de leur débloquer des aides en urgence et en conséquence.

Une pensée aussi, évidemment et même si on en parle très peu dans la presse, pour les deux personnes mortes hier, la première à Cayenne en Guyane, et la seconde à Petit Quevilly en Normandie.

Je voulais aussi, évidemment, adresser un gros message de soutien aux élus locaux des villes concernées, qui se retrouvent depuis plusieurs nuits en première ligne.

Depuis des années, ils et elles se battent pour proposer à leurs concitoyens des établissements et des services publics de qualité. Et voient depuis trois nuit ce travail littéralement partir en fumée.

Tout cela est un immense gâchis.

Beaucoup d’entre eux ont passé une partie de la nuit sur le terrain, à tenter de garantir la sécurité des personnes, des biens et en particulier des services publics. Plusieurs d’entre eux ont vu leur mairie saccagée ou brûlée. comme Christian Métairie dont la mairie d’Arcueil a été dévastée.

A Colombes, à Lyon et dans sa métropole, Strasbourg, Grenoble, Poitiers, Besançon, Bordeaux, Tours, nous pourrions aussi citer toutes les villes où nous avons des élu.es écologistes, ils et elles font tout ce qu’ils peuvent, mais, rappelons le, le maintien de l’ordre n’est pas de leur responsabilité, elle est celle de l’Etat !

Nos parlementaires font aussi un travail incroyable, on entendra Sabrina Sebaihi, députée de la circonscription dans laquelle habitait Nahel. Elle est sur le terrain nuit et jour depuis mercredi, soutenant toutes celles et ceux qu’elle peut aider, avec aussi Francesca Pasquini, députée de la circonscription voisine.

Les écologistes sont depuis mercredi sur le terrain aux côtés des populations, de toutes les populations.

Mais ces violences, aussi condamnables qu’elles soient, ne doivent pas nous imposer l’économie de prendre du recul, de réfléchir, car c’est aussi notre responsabilité de politiques.

Et c’est une question éminemment politique que de comprendre ce que dit cette violence.

Et je m’opposerai toujours à cette phrase de celui qui pourrait concourir au prix du politique le plus irresponsable et qui disait, certes dans un autre domaine, “expliquer c’est déjà un peu vouloir excuser” (vous l’avez reconnu ? Je suis sûre qu’il vous avait manqué : il s’agit de Manuel Valls).

Non, expliquer et excuser ça n’est pas la même chose, et oui les mots ont un sens. Si vous n’expliquez pas les choses, comment voulez-vous les comprendre, les prévenir et les empêcher ?

* *

On a raison de rappeler que ce sont des services publics qui sont utilisés par les plus défavorisés qui sont dévastés. Des services essentiels ou encore des bureaux d’élus (celui de la Présidente de notre Conseil fédéral l’a par exemple été dans la nuit de jeudi à vendredi), des élu.es, qui ne comptent pas leurs heures, leur engagement.

Des agents des services publics qui sont effrayés ou dégoûtés, on les comprend aussi quand on connaît la difficulté de leur tâche quotidienne.

On ne peut pas accepter cela. Et on le condamne, comme on a toujours condamné les violences et les destructions.

Évidemment que nous appelons au calme. Même si nous partageons la colère. Nous appelons au calme, mais nous devons trouver les voies pour comprendre.

* *

Et puis il y a un quatrième problème politique, sur lequel nous n’avons pas entendu un mot du gouvernement depuis 4 jours.

C’est l’immense abandon depuis des décennies dans lequel vivent des millions de Français des quartiers les plus défavorisés.

On les appelle souvent les Quartiers Prioritaires de la Politique de la Ville. Cette qualification a-t-elle encore un sens lorsqu’on sait à quel point les politiques de la ville ont été réduites à peau de chagrin ces dernières années. Les mairies, même lorsqu’elles sont bien intentionnées et se démènent, ont vu leur dotation de fonctionnement de l’Etat diminuer de façon drastique, réduisant, année après année, la possibilité de financer la présence et l’accompagnement dans les quartiers les plus difficiles. Il y a aussi des réussites, qui méritent d’être soulignées tant tout est fait pour les rendre impossibles. Sur ce sujet, nous avons besoin d’un grand débat public.

Avec comme préalable : que ce débat intègre ce que l’on a appris grâce aux chercheurs et aux penseurs de la pensée décoloniale. Et reconnaisse que la ségrégation existe en France.

Lutter contre les discriminations, investir massivement dans la construction et la rénovation des logements, en priorité ceux des quartiers difficiles – rappelons que seulement 7% des logements sociaux ont pu bénéficier d’une rénovation thermique depuis le Grenelle de l’environnement en 2007, il y a 15 ans, développer prioritairement les transports en commun dans les quartiers les plus défavorisés pour les désenclaver, construire des espaces verts, maintenir et développer les services publics de proximité, repenser l’accès aux soins en créant des maisons de santé pluridisciplinaires et en réorganisant la médecine de ville.

Nous devons augmenter la part du budget dédié à l’accompagnement humain de la politique de la ville, y compris dans les budgets de l’ANRU pour accompagner les initiatives et les projets, notamment d’éducation populaire, qui fourmillent dans les quartiers populaires et sont portés par leurs habitant·es. Et puis fixer une priorité parmi les priorités : l’école.

Nous connaissons l’ampleur de cette tâche. Les maires écologistes y travaillent tous les jours mais leur effort local ne saurait suffire. Le pays tout entier doit s’approprier cet enjeu. Nous ne répondrons pas, et ce sera long, à la crise profonde, sans un investissement massif dans l’école, qui est seule à même de faire revivre l’égalité des chances, fondement de notre pacte social. En conclusion, la crise que nous vivons a des racines profondes et anciennes.

Nous, écologistes, devons porter une voix singulière, ce que nous avons fait depuis quelques jours. Et c’est ce que nous continuerons à faire. Avec nos élu·es locaux et nos parlementaires, notre parti politique assumera son rôle de parti politique, grâce à vous toutes et tous.

Nous continuerons à être concrets dans les solutions que nous proposons car le travail des écologistes sur le terrain, dans les assemblées, les commissions du parti, nous mettent aujourd’hui en position de partager des réponses précises aux immenses problèmes que révèle la crise actuelle. Et nous serons à la dispositions de celles et ceux qui souhaitent y travailler pour le faire en commun.

J’avais prévu aujourd’hui de vous parler des Etats généraux de l’écologie, du rapport du haut conseil pour le climat, de la dissolution des Soulèvements de la terre, de la criminalisation du mouvement écologiste, mais je pense qu’il fallait prendre le temps de se concentrer plutôt sur l’actualité grave et inédite que traverse notre pays, et qui nécessitera d’ailleurs bien d’autres échanges entre nous, aux journées d’été et dans tous les espaces que vous souhaiterez.

J’ai également été moins longue que d’habitude car je souhaitais que puissent également prendre la parole, et je leur demande de monter sur scène : Sabrina Sebahi députée de la 4ème circonscription des Hauts-de-Seine, Patrick Chaimovitch, maire de Colombes, Christian Metairie, maire d’Arcueil et Amine Kessaci, de l’associaiton Conscience.

Justice pour Nahel


"Tu vas te prendre une balle dans la tête", Et il a pris une balle dans le thorax. Une vie de 17 printemps à peine, est arrachée lâchement.
Encore une de plus !
Encore une de trop ! Un jeune adolescent tué c'est inexplicable et inexcusable.
Nahel est exécuté, victime d’un tir porté et assisté par ceux qui sont censés protéger. Des policiers dotés d’un permis de tuer. Et comme à l’habitude, le casier judiciaire est brandi pour légitimer ce qui ne peut être : ôter une vie. Mais Nahel n’en avait pas. Et quand bien même ! Aucun délit passé ou présent ne justifie une exécution ! Nahel n’était pas une menace pour la vie des policiers. La vidéo ne laisse aucun doute. Nahel a été exécuté pour refus d’obtempérer. La responsabilité incombe à tous ceux qui soufflent sur les braises du racisme, qui l’institutionnalisent, qui mènent une guerre sans nom contre l’immigration et ses descendants français, contre les populations des quartiers défavorisés, légitimant ainsi les violences des forces de l’ordre. Pour Nahel et pour tous les Nahel dont on a volé la vie, les militant e s d’EELV, à Bagneux et partout en France, luttent pour que justice soit rendue, pour l'amélioration des conditions de vie des quartiers populaires et pour que le gouvernement de droite renonce à sa politique ultra répressive sur "le refus d'obtempérer" qui offre à la police des circonstances de "légitime défense" élargies,  jusqu'au point de pouvoir tuer impunément ! Et pour le retour de la police de proximité dans nos quartiers populaires.

Position du groupe EELV et citoyen.nes lors de la majorité municipale du 24 mai 2023.



Le groupe d'éilu.es EELV et citoyen.nes de Bagneux s'est prononcé contre le projet urbain sur l'Îlot Dampierre dans le centre historique de Bagneux, tel qu'il est envisagé aujourd'hui.

Le groupe souhaite que le projet alternatif proposé par le collectif citoyen qui milite pour la conservation et la restauration du bâtiment du café Dampierre, datant du début du 19eme siècle et de la maison rurale, en pierres, ainsi que pour la préservation du cèdre majestueux du jardin qui est en bonne santé, soit soutenu par la ville.

Le projet de la ville du lotissement du site, avec 52 logements ne permet nullement de pouvoir conserver ces bâtiments., mise à part la silhouette du café - mais pas exactement la forme de sa toiture - ce qui l'alourdit.
Le périmètre financier de la ZAC , qui vient ici se terminer, dans le tissu urbain historique de la ville, ne permet pas de respecter suffisamment la forme urbaine patrimoniale. Malgré des efforts pour diminuer la densification des constructions, ce qui nuit à l'équilibre financier de la ZAC, et coûte plus cher à la ville.

Les carrières existantes sous le terrain demandent que celui-ci soit conforté : injections couteuses qui peuvent nuire à la résistance des bâtiments anciens.
Cependant un projet tourné vers leur conservation et leur restauration envisagerait sans doute différemment ces travaux de confortement, qu'il ne doit le faire pour celui d'un lotissement comportant 52 logements.
De plus le projet, qui ne comporte que 15% de pleine terre et ne laisse sur le site qu'un reliquat de 30% d'espace vert, est trop artificialisé. Ce qui d'ailleurs ne permet sans doute pas de garder le cèdre, d'autant plus fragilisé par les injections des carrières qu'une grande partie de l'espace vert actuel serait construit.

En tant que maire-adjointe au Patrimoine historique, je suis convaincue que la valeur de ce patrimoine "rural" de la proche banlieue de Paris mérite que l'on cherche les moyens de le préserver.

Certes ce n'est pas simple. Il faut des moyens financiers très importants - et la ville ne peut s'y engager - liés donc au mécénat privé ou au financement participatif, et à la protection publique au titre de leur valeur historique.
Chercher une protection via un classement, comme "Site Patrimonial Remarquable" ou Village remarquable" par exemple, de l'ensemble du centre historique de Bagneux, qui offre aujourd'hui encore une forme urbaine ancienne remarquable encore très lisible composée d'un ensemble de bâtiments anciens toujours existants, autour de l'église Saint-Hermeland classée, qui est un monument historique important dans l'histoire de l'art gothique français.

Rien n'est gagné, mais il faut tenter, et notre ville populaire devrait soutenir l'initiative citoyenne dans ses recherches de valorisation de ce patrimoine "populaire"

L'arrêt de ce projet et la recherche d'un projet alternatif, qui non seulement protègerait notre patrimoine, mais proposerait un lieu dédié à une action socio culturelle, liée à un commerce local, circulaire et équitable est une solution ouverte sur l'avenir.

En pièce-jointe une note plus détaillée sur ce dossier.



Pascale Méker
Maire-ajointe, déléguée à la transition écologique et au patrimoine historique.
Co-secrétaire, du groupe EELV et citoyen.nes des élu.es de Bagneux.

Lors de l'AG du 8 mars 2023,

Yildiz Ozdemir et Farid Housni, ont été élu.es cosecrétaires du groupe local EELV et citoyen.nes de Bagneux.

Mohamed Aboumezrag a été élu représentant du groupe local au (CPD) conseil départemental des Hauts-de-Seine.

Toutes et tous les adhérent.es, et sympathisant.es peuvent assister au CPD ; seul.es les cosecrétaires et les délégué.es des groupes locaux peuvent voter au CPD

Retrouver toutes les informations des instances départementales EELV du 92
https://hautsdeseine.eelv.fr/

Retrouver toutes les informations des instances régionales EELV d'Ile-de-France
https://idf.eelv.fr/

Site national
eelv.fr

Julien Bayou


Voir la version en ligne de cette infolettre

Chères amies, chers amis,

Dimanche soir, notre Conseil fédéral s’est réuni et a voté en faveur d’un accord large et ambitieux avec la France insoumise pour mettre sur pied la coalition la plus large sur le programme le plus ambitieux pour les élections législatives des 12 et 19 juin prochains.

Cet accord, proposé par le bureau exécutif et adopté ce dimanche par le Conseil fédéral à plus de 80%, est né du constat fait le soir du 10 avril : les forces de gauche et écologistes divisées n’ont pas été capables d’accéder au second tour et de gagner. Pour rompre avec ce quinquennat d’inaction climatique et de casse sociale, une solution s’impose : des député-es écologistes à l’Assemblée nationale. Et le plus grand nombre possible de député-es de gauche.

Merci aux candidates et candidats !

En préambule, au nom du mouvement, je tiens à chaleureusement remercier les candidat-es qui étaient pré-investi-es et qui dans de nombreux territoires laissent leur place pour que nous puissions, dans le cadre de cette coalition, être plus fort-es dans la centaine de circonscriptions où nous nous présenterons sous une bannière commune.

Du fait de cet accord, le Conseil fédéral devra adopter un ultime train d’investitures et l’ensemble sera prochainement soumis à ratification des adhérent-es, qui recevront un email spécifique détaillant les modalités du vote prochain.

Le temps de l'espoir est venu

Ainsi, face à l’aspiration citoyenne, nous avons discuté ces deux dernières semaines avec la France Insoumise, mais également avec le Parti Socialiste et le Parti Communiste Français pour parvenir à un accord en vue des élections législatives de juin 2022. Reconnaissons que la tâche n’était pas aisée : nous avons cherché à faire en quelques jours ce que nous n’avons pas pu ou pas su construire en cinq ans.

Pour autant, nous sommes parvenu-es à un accord parce que la situation nous l’impose. Impossible de nous résoudre à un nouveau mandat d’impuissance à l’Assemblée nationale. Impossible de nous résoudre à laisser les quasi pleins pouvoirs à Emmanuel Macron. Impossible de nous résoudre, enfin, à voir l’extrême-droite rentrer en force à l’Assemblée.

Le temps est venu de générer un élan d’espoir de victoire pour le peuple écologiste et de gauche dans le pays. La base de cet accord avec la France insoumise est une coalition large et ambitieuse, dans le respect de nos différences, et autour d'une bannière commune :

Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale

Cet accord nous permettra de défendre nos convictions tout en gardant le cap sur notre objectif : être majoritaires à l’Assemblée nationale.

Nous sommes en train de construire un programme de gouvernement ambitieux issu d’un travail de consensus que nous vous présenterons très bientôt. Nous avons une centaine de propositions, parmi lesquelles la réduction de 65% des émissions de gaz à effets de serre, le 100% énergies renouvelables, la sortie du nucléaire, l’ISF climatique, la règle d’or climatique, mais aussi la hausse des salaires, la garantie autonomie jeunesse, 1 milliard d’euros par an pour lutter contre les inégalités femmes hommes ou encore le rétablissement des services publics ainsi que la 6e République.

Ce programme exigeant tant sur les aspects climat / environnement que justice sociale et démocratiques sera présenté dans les prochains jours.

Quel programme ?

Je vois, ici ou là, des interrogations sur le périmètre programmatique de cet accord. Je vais essayer de l’expliquer, notamment sur les sujets qui nous tiennent à cœur, sans esquiver de question ni prendre de raccourcis.

D’abord sur le nucléaire. À l’heure où j’écris ces lignes, l'arrivée du Parti communiste dans la coalition ne change rien quant au nucléaire. Fabien Roussel a d'ores et déjà annoncé que le nucléaire serait hors accord et que les député-es communistes seraient libres de leur vote à l’égard de la coalition. C’est bien normal, c’est un droit constitutionnel. Chaque député-e doit pouvoir voter selon sa conscience personnelle.

Mais dans le projet que porte la coalition, c'est bien la sortie du nucléaire qui est prévue et que defendront les deux groupes insoumis et écologistes, numériquement plus nombreux ; et si possible avec le groupe socialiste, qui dans la campagne a déjà annoncé le refus de tout nouveau projet.

Assumons (et à vrai dire savourons) ce que cela représente : la coalition qui se présente pour organiser une majorité à l’Assemblée, dès le mois de juin, le fait sous la bannière anti nucléaire et 100% renouvelables. C’est une première victoire qui en appelle d’autres !

Ensuite, et plus longuement, sur l'Europe.

Ensuite, et plus longuement, sur l’Europe, car comme notre nom l’indique, nous avons le projet européen chevillé au corps. C’est pourquoi nous avons demandé à la France insoumise de faire un pas vers nous. Ce qu’ils ont fait.

L’Europe est un projet de civilisation et un espace pour protéger les biens communs,les communs naturels, et les personnes. Elle est, pour nous, le niveau auquel les enjeux peuvent et doivent être gérés. Pour autant, l’Union européenne actuelle doit être réorientée vers des politiques plus écologistes et plus solidaires. Car depuis plusieurs décennies, force est de constater que ce projet a été dévoyé par les partisans du néolibéralisme destructeur de la planète et des acquis sociaux.

L’accord qui a été conclu permet d’aller chercher des victoires essentielles tout en continuant la construction européenne, dans le cadre de l’Etat de droit. Cette précision a toute son importance : c’est elle qui garantit qu’il ne peut y avoir de libertés prises avec le cadre européen, pas de violation des règles, respect de la primauté du droit de l'Union, respect de l'autorité de la cour de justice, égalité entre les citoyen-nes. C'est ça l'état de droit.

Ce texte affirme le maintien de la France dans l’UE (donc le maintien dans les traités), le maintien dans l’euro et le tout sans affaiblissement de l’UE. Il est HORS de question pour nous de mettre le doigt dans un engrenage d’une Europe à la carte ou d’un “Opt-out”. C’est écrit noir sur blanc ici.

Mais il ne s’agit pas d’avoir “l’Europe honteuse” ou simplement de se défendre de vouloir la quitter. Européen-es convaincu-es, nous voulons la réorienter. Fédéralistes convaincu-es, nous voulons voir le projet européen cranter de nouvelles avancées.

Ainsi, l’accord qui a été conclu permet d’aller chercher des victoires essentielles tout en continuant la construction européenne.

La désobéissance est une pratique politique à laquelle les écologistes ont souvent eu recours (OGM, etc.). Les "désobéissances" dont on parle dans le contexte de cet accord ne sont pas des violations : c'est par exemple la suspension du TSCG (avec le financement des mesures d’aide pour répondre à la crise Covid - ce qui est légal) et la négociation Espagne et Portugal sur les prix de l'énergie (tout à fait légal aussi).

De quelle Europe voulons-nous ?

Enfin, tout l’enjeu de la période qui vient est : “Quelle Europe voulons nous ?”

La question n’est pas pour ou contre l’Europe, mais comment progresser vers une Europe au service du climat et de la justice sociale. Ainsi quand nos eurodéputé-es votent contre la Politique Agricole Commune, ça n’est évidemment pas pour dire qu’il n’en faut pas, mais parce que son orientation est productiviste et libérale.

La bonne nouvelle c’est que depuis peu, les consciences bougent. Les règles austéritaires sont abandonnées et l’idée de défense européenne progresse. C’est un moment politique qu’il nous faut saisir pour faire progresser le projet européen. Et comme dans tous les moments de bascule, la désobéissance peut être un point d’appui pour arracher des victoires et réorienter l’Europe.

Pendant les élections européennes en 2019, nous portions l’idée d’un dépassement, d’un progrès vers une Europe fédérale en particulier avec le Traité environnemental qui permettrait soumettre toutes [les] lois à l'impératif de la préservation de la planète. Avec les écologistes désormais au pouvoir dans plusieurs pays européens, et en particulier les ministres allemands aux affaires étrangères et économie climat emploi, nous pourrions faire progresser ce beau projet à partir du mois de juin.

Sur la politique étrangère maintenant. Que ce soit sur l’OTAN ou la gestion des questions internationales, nous avons acté un désaccord. Comme vous le savez sans doute, le périmètre d’action d’un gouvernement se cantonne, pour l’essentiel, à la politique nationale. Ainsi, ce désaccord, pour important qu’il soit, n’est pas bloquant dans cette campagne, d’autant que la FI au parlement européen a rejoint la position écologiste de livraison d’armes à la résistance ukrainienne.

Selon le GIEC : 3 ans pour agir.

Ainsi, nous construisons un projet commun, fidèle à nos valeurs et à nos convictions. L’intérêt d’une coalition la plus large possible, c’est qu’en cas d'avènement d’une position commune, chacune et chacun gardera sa liberté et pourra acter ses divergences. Notre intérêt commun n’est pas de se concentrer sur ces divergences, mais bien de multiplier nos convergence et ce qui nous rassemble.

Je vous rappelle l’enjeu : nous avons 3 ans pour agir. Il n’est pas possible de subir 5 années supplémentaires d’inaction climatique ou de casse sociale. Notre enjeu, notre responsabilité, c’est d’améliorer la vie de nos concitoyen-nes. L’urgence climatique n’attends pas, il y a une telle attente.

Alors maintenant chères amies, chers amis, en campagne pour envoyer le maximum de député-es écologistes et de gauche à l’Assemblée nationale.

Julien Bayou


Cliquez pour lire le communiqué de presse commun


Tribune des élu.es du groupe EELV et Citoyen.nes,  Bagneux infos, avril 2022

17 mars 2022
Groupe EELV et citoyen.nes : Corinne Pujol, Pascale Méker, Rémy Lacrampe, Farid Housni, Patrick Duru, Fanny Douville, Agnès Balseca, Cyrielle Abecassis,

Tribune des élu.es du groupe EELV et Citoyen.nes dans Bagneux infos,mars 2022


Le vote du budget est le moment pour une majorité municipale de réaffirmer concrètement les orientations du programme, sur lequel elle a été élue au suffrage universel.
Notre mandature s'est tout de suite heurtée à la pandémie de COVID 19. Nous ne sommes pas encore sortis de ce très long tunnel, et après un premier budget en 2021 solide, mais qui marquait à la fois, la fin d’une première année de grande crise, et le premier budget de notre majorité, celui que nous avons construit pour 2022, est un vrai marqueur de nos intentions politiques pour les années à venir.
A Bagneux, nous avons réussi à concrétiser un choix politique fort, celui de l’union de la gauche balnéolaise.
Et si nous portons ce budget avec l’équipe municipale, nous attirons l’attention sur les progrès que nous attendons pour les années à venir.
En particulier celui d’un budget « vert », transversal qui nous permette d’évaluer l’importance des moyens engagés pour la transition écologique et solidaire, ainsi que les réalisations, dans tous les domaines, liées à cette thématique primordiale.
La réflexion est en cours. Les budgets des années 2023 et 2024, verront progressivement sa mise en place.

Pascale Méker
Maire-Adjointe

Tribune des élu.es du groupe EELV et Citoyen.nes dans Bagneux infos, février 2022


La préservation de la qualité de notre environnement (eaux, air, sols, bruits…) a des effets bénéfiques directs sur notre santé. Selon l’OMS 15% des décès en France sont liés à des facteurs environnementaux. L’importance du lien entre santé et environnement nous pousse à envisager de manière transversale écologie et santé humaine.
L’action que nous menons à Bagneux, avec la majorité, s’inscrit dans cette volonté d’améliorer le bien être de tous et de préserver un cadre de vie soutenable et souhaitable  ( arrêté Anti Glyphosate, instauration de la ZFE, permis de végétaliser…). Nous devons poursuivre cet élan, en augmentant la part du Bio dans nos cantines, en réduisant la place des voitures au profit des piétons et cyclistes, en augmentant nos espaces verts.
Mais nous devons aussi veiller à ne pas nuire aux générations futures, en prenant soin d’intégrer les préceptes d’un urbanisme favorable à la santé pour notre commune. Une ville qui fait sienne les notions de marchabilité, de mixité fonctionnelle et sociale, de mixité résidentielle des habitats, à échelle humaine, de réduction des impacts écologiques, d’éco-services et d’éco-technologies, de circuits courts et de productions locales.

Patrick Duru
Maire-Adjoint

Tribune des élu.es du groupe EELV et Citoyen.nes dans Bagneux infos, janvier 2022


Diminuer l'empreinte carbone grâce au métro
En ce début d’année 2022 nous vous présentons nos meilleurs vœux de bonheur et de santé ! Que cette nouvelle année nous permette enfin de sortir de cette crise COVID-19. Qu’elle nous ouvre de nouvelles perspectives car si nous nous mobilisons massivement dans les prochaines semaines, nous avons l’opportunité de faire de la transition écologique une priorité pour les années à venir.
Réjouissons-nous de l’arrivée prochaine de la ligne 4 du métro, qui va permettre à de nombreux balnéolais d’optimiser leurs déplacements. En effet, privilégier le métro plutôt que la voiture permet de réduire considérablement les émissions de CO2 tout en allégeant sa facture énergétique.
La station Lucie Aubrac, nouveau terminus de la ligne, mettra Bagneux à 20 minutes seulement du centre de Paris. Cette arrivée du métro est aussi synonyme de vitalité car nul doute que cet outil créera les conditions propices à l’installation de nouveaux acteurs économiques. L’arrivée du métro à Bagneux, c’est également un nouveau public pour le théâtre Victor Hugo, qui offre chaque année un magnifique programme à consommer sans modération et à partager.
L’arrivée du métro, c’est la perspective d’une ouverture, d’un partage : une belle occasion de faire découvrir Bagneux et son dynamisme aux habitants des communes voisines.

Corinne Pujol
Conseillère municipale déléguée

Tribune des élu.es du groupe EELV et Citoyen.nes dans Bagneux infos, décembre 2021


Le sport à Bagneux
Dans notre ville, le sport est porteur d’actions sociales et de formation de la jeunesse mais il est également un acteur économique important, source d’emplois et de formation professionnelle. Concrètement, la pratique physique ou sportive apporte tellement de richesses que, parfois, on oublierait sa diversité. Ainsi, beaucoup de balnéolais marchent, s’oxygènent, se retrouvent entre amis en profitant des espaces verts. Pour autre exemple, beaucoup d’enfants de nos écoles profitent de cours de sport de qualité, dispensés par des éducateurs de la ville.
Parler de sport à Bagneux, c’est prôner que sa vertu éducative est fondamentale. Il nous donne sens. Non, faire du sport, ce n’est pas vouloir gagner à tout prix ! On peut pratiquer sans faire de compétition et même on peut faire de la compétition dans le respect de la diversité de chacun. C’est l’esprit de Paris 2024 dans lequel Bagneux aura un rôle à jouer. On le voit bien, le sens du sport est …en nous. Il permet de nous amener à réfléchir à nos envies, à nos limites et à notre place dans la société. Par la pratique en plein air qui se développera, il sera peut-être un grand modèle de consommation douce. Pratique de proximité dans des parcs avec des accompagnants sensibles au développement personnel de chacun.

Rémy Lacrampe
Conseiller municipal délégué

Après de longs mois sans publication sur ce blog, dus à une à la mise en place compliquée de la mandature, liée à la pandémie de COVID 19, et un débat d'orientation budgétaire de 2020 très "contextualisé, comme en attente de retrouver notre souffle, ce débat d'orientation budgétaire 2022 est en réalité le "premier".


Madame La Maire,
Chèr.es Collègues,
Mesdames et Messieurs,

Le débat d’orientation budgétaire est le moment pour une majorité municipale de réaffirmer concrètement les orientations du programme, du contrat sur le quel elle a été élue au suffrage universel.
A Bagneux, nous avons réussi à concrétiser un choix politique fort qui était celui de l’union de la gauche balnéolaise.
Notre mandature c’est tout de suite heurtée à la pandémie de COVID 19 qui sévit encore aujourd’hui.
La municipalité a mis toutes ses forces vives, sous l’élan de Marie-Hélène Amiable, au service de nos concitoyens. Nous ne sommes pas encore sortis de ce tunnel qui semble si long, mais après un premier budget en 2021, solide mais qui marquait à la fois, la fin d’une première année de grande crise, et le premier budget d’une nouvelle majorité, celui que nous sommes en train de construire pour 2022, doit être un vrai marqueur de nos intentions politiques pour les années à venir.

Et la force d’une équipe, l’intelligence de nos projets, l’agilité de nos actions vient aussi de l’expression de nos sensibilités de prédilections ; des causes, qui nous habitent avec une force diverse, mais qui toutes ensemble nous rassemblent.

Nous partageons très largement tout ce qui a été dit par nos collègues de la majorité. Mais il y a des points que nous avons besoin de soulever, de mettre au jour.
Tout d’abord, il nous manque un budget transversal sur la thématique de la transition écologique qui nous permette d’évaluer les moyens engagés. Ce que l’on peut appeler un budget « vert » ce que Vallée Sud Grand Paris » initie dès ce budget 2022. A signaler que VSGP en tant qu’EPT porte collectivement la compétence développement durable des 11 communes qui le composent. Développement durable que nous avons tout intérêt cependant à faire émerger de notre budget municipal pour marquer nos efforts pour la transition écologique, afin de participer clairement à l’élan d’ensemble et pouvoir aussi aller chercher des recettes dans les moyens que nous mutualisons au sein de VSGP.

La manière dont la transition écologique est présentée dans ce document de débat d’orientation budgétaire par – je cite - «  la plantation d’arbres, la création ou l’agrandissement d’espaces verts, la rénovation thermique, l’achat de véhicules électriques pour la commune » - ne nous paraît pas suffisante ni correspondre à nos ambitions. Nous aimerions y voir cités : les économies d’énergies, l’accroissement de nos achats responsables, via les procédures de nos marchés publics, les efforts d’exemplarité de la municipalité, l’augmentation du bio et des circuits courts dans la restauration scolaire, la création de trames vertes si importante ; elles permettent de préserver la biodiversité et de rendre /maintenir la ville plus durable. Or, notre ville, ne se donne pas assez les moyens de cette ambition. Une trame verte devrait se réfléchir sur la base de déplacements d’animaux (oiseaux, mammifères).Pour ce faire, une vraie réflexion décisionnelle et opérationnelle doit s’engager (Où ? Pourquoi ? Comment ? Quand ?) Et puis, il y a la question cruciale des itinéraires cyclables que nous avons du mal à inscrire solidement à notre agenda. Quant au projet d’1ha consacré à l’agriculture urbaine pour des circuits courts, avec à la clé un projet d’emplois solidaires, c’est possible !
Bref, nous voudrions y lire une vraie lisibilité liée à un budget vert transversal ; qui nous obligera à plus d’agilité pour aller chercher des moyens mutualisés avec VSGP et au-delà.

Sans oublier la création du conseil local de la transition écologique qui nous permettra de bien rester en contact et en phase avec les besoins et les aspirations de nos concitoyen.nes !

Nous n’oublions pas que l’absence de ces outils indispensables, est liée à l’absence dans notre administration du pôle de transition écologique et développement durable, prévu dans notre accord de majorité en 2020, que la COVID 19, entre autres a passablement retardé. Sa directrice est aujourd’hui recrutée et nous l’attendons début janvier et dans la foulée les deux chargé.es de mission

Mais plus en amont, dans la présentation du budget, nous souhaiterions que les dépenses – et les recettes - aussi bien en fonctionnement qu’en investissement soient présentées selon les actions et les thématiques qui structurent notre programme municipal.

Ensemble nous continuons d’espérer que nous serons en capacité de créer une « ville en transition », certes très dense !Mais que faire face à un gouvernement qui au nom du principe de « zéro artificialisation » octroie uniquement dans les métropoles et automatiquement 100 € par m² construit au-delà d’un seuil de densification, lié au nombre de m2 totaux de logements (existants + nouvellement créés) en rapport avec les m2 de surface de terrain ? Le tout déterminé au regard de la moyenne de densité d’un territoire plus large que la commune (pour Bagneux et la petite couronne déjà très très dense, ce seuil de densité déclencheur est donc celui de la densité observée en 2019 majorée d'un coefficient de 1,5.).
Le calcul des m² supplémentaires se fait sur la base des permis de construire déposés entre septembre 2020 et août 2021, pour l’aide octroyée en cette fin 2021. Elle sera reconduite en 2022.

Cette aide financière automatique est la première d’un ensemble de mesures - qui elles sont ciblées selon des critères de qualité environnementale, le tout appelé «  L’aide à la relance de la construction durable », appliquée donc uniquement dans les métropoles déjà surpeuplées en oubliant totalement de conceptualiser la réindustrialisation et la « relance durable des emplois en province» !!

Cette logique de bétonisation ne peut se résumer au « zéro artificialisation nette ». En effet, Il faut réfléchir à l’augmentation du nombre d’habitants (espaces verts insuffisants et sur-occupés, transports en commun saturés, circulation routière « polluante » - avec ou sans hydrocarbure ! - mobilités douces non réalisées, …) C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’aide financière de la « relance de la construction durable » est fléchée, mais sans aucun contrôle de l’État, vers la création d’espaces verts et d’équipements publics à haute performances environnementales
Bagneux a reçu une aide d’un peu plus de 3 millions d’€. Nous souhaitons que notre majorité décide ensemble et dans le détail de leur utilisation.

Dans notre programme municipal est également inscrit le respect d’un ratio de 10m2 d’espace vert par habitant, dans le Bagneux de 2050 peuplé au minimum de 55 000 habitants. C’est cette « mesure » qui doit nous permettre de rester une ville respirable et habitable encore en 2050.

Enfin dès le 1er janvier 2022 la RE 2020 entrera en vigueur, beaucoup plus exigeante tant du point de vue thermique que dans sa logique bas carbone y compris dans ses matériaux de construction et la gestion des chantiers. Dans un même souci de responsabilité vis à vis des générations futures, Nous souhaitons qu’aucun permis de construire ne soit plus signé en cette fin d’année. L’effort demandé aux architectes, constructeurs et promoteurs est réel : certains projets ne sont pas prêts à appliquer la RE 2020, alors qu’ils pourraient être bouclés et déposés, là, maintenant ! Mais nous construisons en regardant au moins les 30 années à venir, et la RE 2020 a déjà deux ans de retard dans son application.

Prononcé par Pascale Méker, avec quelques petites modifications (qui seront versées ici selon le PV de la séance)

Pièce jointe délibération

Madame La Maire,
Chèr.es Collègues,
Mesdames et Messieurs,


En 2020, la quantité de masse artificielle, ou masse anthropique a dépassé pour la première fois la biomasse dans le monde. Si nous continuons sur la même trajectoire cette masse créée par l’homme pourrait tripler d’ici 2040.
Aujourd’hui, après l’eau, la deuxième substance la plus utilisée au monde est le béton. Et Bagneux, avec ses nombreux projets urbains, issus de l’obligation que nous avions de construire des logements dans la métropole, a participé à cet emballement. Mais notre ville a fait sa part dans cette obligation de densification.

De même en 2020, la pandémie du Covid a pu être interprétée par beaucoup comme la preuve qu’il fallait changer de paradigme, sortir du discours productiviste, sortir du croitre « quoi qu’il en coûte ».
La pandémie nous a rappelé l’importance du proche, du quartier qui nous entoure, de nos voisins, reléguant au second plan le modèle de l’accumulation de richesses pour une recherche du bien-être commun.

Dans un monde en urgence écologique, il apparaît comme nécessaire d’avoir un rapport collectif à la préservation des communs et amorcer une décroissance prospère.
Et cette convention avec l’EPFIF peut être un outil dans la gestion et la préservation de notre cadre vie.

L’EPFIF ne doit plus servir à la densification et à la maîtrise des coûts de sortie des opérations immobilières.

Nous devons changer de vision et quitter le modèle des « maires bâtisseurs », pour un modèle de « maires guérisseurs ».

L’EPFIF doit nous aider à panser les plaies de l’urbanisation passée et doit devenir le levier de la transition écologique et de la réappropriation de la ville par et pour ses habitants.
Dans son Plan Pluriannuelle d’Investissement 2021-26, l EPFIF s’est fixé 4 objectifs de transition écologique :

Contribuer à la zéro artificialisation nette
Contribuer à l’amélioration de la biodiversité
Inciter les projets à faible impact carbone
Et diminuer la quantité de déchets produits

Le groupe EELV et Citoyen entend que nous puissions par ce dispositif :

Valoriser la nature en ville
Engager des actions de renaturation
Expérimenter et développer les usages environnementaux et agricoles
Entamer des projets de recyclage urbain notamment sur notre zone industrielle
Et créer de nouveaux parcs sur notre commune

C’est en ce sens et avec ces objectifs et ses attentes et en gardant comme horizon les 10 m² d’espace vert par habitant que notre groupe votera majoritairement cette convention.

Prononcé par Patrick Duru

Délibération en pièce jointe
delib_1613.pdf delib_1613.pdf  (85.67 Ko)

Les élus EELV de Bagneux

Les élu.es EELV et citoyen.nes de Bagneux
Pascale Méker

Maire-adjointe en charge de la Transition écologique et du développement durable et du Patrimoine.

Les élu.es EELV et citoyen.nes de Bagneux
Patrick Duru

Maire-adjoint en charge de l'Espace public et de la nature en ville

Les élu.es EELV et citoyen.nes de Bagneux
Agnès Balseca

Conseillère municipale déléguée à la gestion de l'eau et des espaces naturels

Les élu.es EELV et citoyen.nes de Bagneux
Fanny Douville

Conseillère municipale déléguée à l'Education à la transition écologique

Les élu.es EELV et citoyen.nes de Bagneux
Rémy Lacrampe

Conseiller municipal délégué à la propreté Zéro déchet

Les élu.es EELV et citoyen.nes de Bagneux
Corinne Pujol

Conseillère municipale déléguée à l'action sociale et entraide, CCAS

Les élu.es EELV et citoyen.nes de Bagneux
Farid Housni

Conseiller municipal délégué à la Ville connectée

Les élu.es EELV et citoyen.nes de Bagneux
Jean-Louis Pinard

Conseiller municipal délégué à la solidarité

Merci au 15,6 % d’électeurs et d’électrices qui ont voté pour les écologistes EELV, Pascale Méker et Christophe Bonazzi, dimanche à Bagneux.
Ces votes nous honorent et place l’écologie à Bagneux, en seconde position derrière les candidats PC, mais devant la droite. Sur le canton, nous sommes troisième, nous ne pouvons donc pas nous maintenir.

Nous faisons confiance à Hélène Cillières et Pierre Ouzoulias, arrivés en tête, pour porter les valeurs de la solidarité mais aussi de l’écologie au second tour des élections départementales. Pour qu’ils exigent la mise en œuvre de la transition écologique dans les Hauts-de-Seine, et proposent des solutions face aux préoccupations de la population : l’avenir de la planète et de nos enfants, du point de vue social comme environnemental.

Pour le second tour des régionales, toute la gauche s’est mobilisée derrière la liste de Julien Bayou qui est arrivée en tête du1er tour !

Une région à gauche, écologiste et solidaire, ça changerait tout pour l’avenir des hommes et des femmes d’Île de France.
Venez voter dimanche prochain
Pour une région qui saura mettre en œuvre une vraie transition écologique, sociale et solidaire face au changement climatique, c’est notre chance !
Venez voter dimanche !

Ne laisser pas l’abstention être une seconde fois la grande gagnante de ce scrutin. 67,93 % d’abstention au 1er tour ! Les jeunes qui votent massivement pour l ‘écologie, ne se sont pas déplacés.
Venez voter, faites voter !

Sans porter nos voix aux urnes, pour ce scrutin à bulletin secret si chèrement gagné – de leur vie souvent - par nos aînés, la violence gagnera dans notre société !
Si notre démocratie va mal, il faut toutes et tous ensemble retrouver confiance. Abandonner le terrain n’est pas la solution. Parlons-nous, débattons, sous forme de démocratie participative locale, mais pas seulement !
Les partis sont les outils de la démocratie. Ce n’est pas parce qu’ils fonctionnement mal aujourd’hui qu’il faut les laisser se détruire.
Il faut au contraire leur redonner leurs couleurs. Se préoccuper de savoir comment ça marche ! Connaître les règles et les faire appliquer partout ! Remettre de l’honnêteté partout. De la transparence partout !
C’est possible ! La loi le permet, elle est même exemplaire. C’est l’abandon des citoyens qui permet à quelques un de polluer nos institutions. La lutte est possible là aussi, là surtout ! C'est aussi important que l'engagement associatif




Tribune des élu.es du groupe EELV et Citoyen.nes dans Bagneux infos, mai 2021


Après le premier confinement, nous avons dû voir notre environnement proche sous un autre angle. Contraints, nous avons dû appréhender autrement notre extérieur, forcés de respecter un petit périmètre, notre ville est devenue notre seul espace de liberté.

Avec ce troisième confinement, de nouveau nous devons changer nos habitudes et vivre différemment. Et pourquoi pas, pour le printemps, découvrir notre commune à hauteur d’enfant. Redécouvrir nos rues, nos places, nos parcs en se mettant à la place de nos plus jeunes concitoyens.

Il est vrai que faire une sortie en famille est parfois un parcours du combattant, avec des trottoirs souvent étroits, embarrassés de poubelles, des bancs trop peu nombreux et des voitures toujours trop présentes.

Mais c’est aussi l’occasion, en se plaçant dans le regard des enfants, de partir à l’aventure, de porter notre attention sur ce qui nous entoure, et particulièrement sur la nature. Prendre le temps de regarder les arbres, d’écouter les oiseaux, de s’émerveiller du vol du bourdon et pourquoi pas en apprendre un peu plus sur la biodiversité de nos villes au travers de nos espaces verts.

Alors pendant ce mois de mai, mois de la journée internationale de la biodiversité, partons en balade, soyons à l’écoute de la nature et prenons soin d’elle, pour nos enfants.

Patrick Duru
Maire-Adjoint