Le budget 2012 est clair et rigoureux, sa présentation pédagogique accessible à tout citoyen.
Les intentions de l’équipe municipale y sont sincèrement lisibles. La ville est d'abord bien gérée, et ce n'est pas rien en ces temps incertains pour les collectivités territoriales. Le recours à la dette sera moindre en 2012 qu'en 2011 et les intérêts sont surveillés de très près : on remboursera plus que prévu. Et puis, en 2012 Bagneux peut, sans remettre en question son dynamisme, diminuer ses dépenses d'investissement. Les nouveaux quartiers sont en route, et l'on comprend bien que le défi d'offrir, aux balnéolais les plus fragiles, de pouvoir rester dans cette ville, tout en accueillant une nouvelle population plus aisée, est réellement maintenant inscrit dans le développement de la ville.

Cependant les dépenses transversales concernant le développement durable, sont trop peu fléchées dans ce budget, et donc peu visibles.
Les « deux » axes politiques de ce budget sont, je cite : « L'Enfance et la jeunesse », et le « Développement durable et la propreté de la ville »… Soit cela fait trois axes ; soit « Développement durable » et « Propreté urbaine » sont mis sur le même plan…Dommage…
Il est vrai que l'urgence sociale est mieux prise en compte dans notre commune que l'urgence écologique.
Mais attention ! L’intensification de la ville est un projet social, certes, mais surtout écologique, et la réussite ne peut résider que dans une volonté très forte d'investir, pour les enjeux d’avenir, ceux d'une société de l’après pétrole. Economies d’énergies, production d’énergies renouvelables, protection de la nature en ville, ces thèmes doivent être réellement inhérents à chaque projet urbain. Nous n’y sommes pas encore.
Bagneux doit résolument s'inscrire dans le temps de l'innovation et de l'exemplarité de son intensité urbaine, pour attirer talents et sources de financement novateurs.

Pascale Méker
Conseillère municipale déléguée
Groupe Europe Ecologie Les Verts