Bagneux, solidaire aussi avec la planète !
Conseil municipal
Madame le Maire,
Cher-e-s collègues,
"Le groupe Europe Ecologie Les Verts approuve les orientations budgétaires proposées par Madame le maire à notre majorité municipale.
Tout d’abord, nous tenons à souligner la qualité du rapport de présentation, clair et précis dans ses orientations, et détaillé dans l’analyse de la conjoncture dans laquelle notre budget devra s’inscrire.
Tout comme la très bonne gestion financière de la ville, une gestion saine, primordiale pour porter nos ambitions sociales, n'ayons pas peur des mots.
Depuis notre dernier débat d'orientation budgétaire, la majorité gouvernementale a changé. La question de l'égalité et donc de la solidarité des territoires, via la péréquation horizontale, mais aussi verticale est enfin posée fermement et mise en œuvre. Cependant, la crise financière – qui ne peut plus être une crise à force de durer, mais les soubresauts catastrophiques d'un ultra libéralisme qui fonce à sa perte - et la question des déficits de l'état, pèsent lourdement sur notre avenir. Sans même parler d'un certain manque de fermeté de notre gouvernement pour engager les perspectives nécessaires vers une société plus solidaire. Cependant 6 mois, c'est peu pour redresser la barre, après 10 ans d'une gouvernance aux antipodes de l'équité républicaine ; c'est court pour commencer à construire une politique. Il faut certes laisser du temps au temps, mais il y a urgence, en France et en Europe.
Nous appelons de tous nos vœux une Europe des peuples – et la municipalité prend sa part à travers son jumelage dynamique avec la villle de Turin - comme un espace où l'on pourrait commencer à inventer un autre modèle économique. L'Europe à l’échelle du monde a cette taille critique qui rendrait possible ces réformes.
Nous sommes conscients que les efforts demandés aux peuples pour que les états limitent leur déficit, ne sont pas acceptables, ne sont pas raisonnables au vu des catastrophes humaines qu'ils engendrent, si l'on n'ouvre pas dans le même temps des espaces dédiés à une nouvelle croissance, liée par exemple à des innovations concernant la transition énergétique, mais aussi à des innovations sociales, ou bien encore liées bien sûr à une économie plus juste, comme l'économie sociale et solidaire, qui n'a pas pour vocation à ne s'occuper que d'entreprises sociales ou d'insertion, mais aussi de domaines jusqu'ici occupés par des entrepreneurs prédateurs... Et qui au niveau local est créatrice d'emplois et de lien social, dans le cadre de délégations de services publics vertueuses, par exemple. Tout est à inventer dans ce domaine.
L'Europe actuelle ultra libérale ne nous convient pas, mais nous sommes profondément attachés à l'espoir européen et par exemple, ici à Bagneux, nous serions heureux de voir flotter le drapeau de l'Union européenne au fronton de l'hotel de ville, à côté du drapeau français. Afin aussi de bien montrer que nous ne cédons pas aux sirènes faussement patriotiques qui prônent un repli franco-français, avec sortie de l'euro, ce qui n'a aucun sens dans le monde d'aujourd'hui !
L'Europe, c'est aussi la paix ; ne l'oublions pas en ces temps de souffrance sociale. Ne prenons pas le risque d'ajouter un bouc émissaire – un de plus – au travers de cet appel trop facile au repli sur soi, relayé quelquefois par une critique qui doit être forte, certes, mais pas trop simpliste.
Il y a donc urgence à peser dans le débat public, à faire en sorte que la confrontation des idées fortes ait lieu simplement, au sein dune majorité de gauche ,y compris au sein de la majorité gouvernementale. Il est normal en politique de ne pas être d'accord. ; Quoi de plus normal... Plus la confrontation des idées est libre, claire, articulée aussi par l'écoute de la complexité de la réalité - qu'elle ne serve pas simplement souvent les mêmes vieilles lunes, alors que le monde change si vite - plus le climat politique est riche ! Dans le cas contraire, lorsque le débat d'idées et trop bridé, les querelles de personnes prennent le pas – c'est ce que l'on a pu observer à l'UMP ces dernières semaines...
Comme les années précédentes, la priorité politique du budget municipal sur l'enfance et la jeunesse, est liée à celle du développement durable. Quoi de plus logique : les investissements d'aujourd'hui sont faits pour nos enfants... Rénovations thermiques importantes dans les écoles, investissement lourds d’environs 2 millions d'euros par an depuis 4 ans. Projet de géothermie , travail très important sur le futur éco quartier victor Hugo pour l'inclure dans une démarche d'approche environnementale de l'urbanisme, subventionnée par l'Ademe. Par ailleurs celui-ci inclut aussi maintenant une dimension sociale très importante, en imbriquant dans ce projet innovant le quartier de la Pierre-Plate. Pour se faire, la municipalité s'est mobilisée pour la création d'une opération de renouvellement urbain. C'est la marque d'une gouvernance municipale qui allie clairement la question sociale au développement durable.
A souligner que dans le nouveau contexte gouvernemental qui appuie sur l'égalité des territoires, nous devrions tout faire pour faire disparaître de notre propre territoire, les poches de pauvreté qui existent, en impliquant ces quartiers dans nos projets urbains. Créer de la diversité sociale, non pas en construisant de nouveaux logements très sociaux, mais en impliquant ceux qui existent dans nos projets. Que les autres communes prennent enfin leur part ! Et que dans cette situation économique si cruelle pour certains, nous nous attelions à rééquilibrer notre propre territoire afin de protéger les plus fragiles des balnéolais.
En 2008, nous nous sommes engagés à une proportion de 50% de logements sociaux. Aujourd'hui, dans la prise en compte du logement social il est beaucoup plus clair d'entrer dans le détail des typologies, d'affiner la réflexion en termes de logements PLAI, très sociaux, de logements PLUS, sociaux, et de logements PLS qui ne répondent quasiment plus à la demande « sociale ». Nous avons sur notre territoire, un peu moins de 50% de logements PLAI. Il ne faudrait pas en construire de nouveaux.
Je voudrais également relier la question de l'écologie urbaine, de la préservation de la biodiversité ordinaire sur notre territoire, en un mot de la nature en ville, à nos préoccupations sociales. Notre ville, en petite couronne a l'énorme avantage d’être encore riche de niches vertes ; il faut les valoriser, les protéger, afin de les mettre à disposition des citoyens . C'est un patrimoine que nous devons préserver pour les générations futures : une obligation morale, car sans cette nature ordinaire, dans laquelle les maillons de vie sont de plus en plus fragiles, face aux énormes masses de terrains artificialisés, ou bien face, à la campagne, aux terres dévastées par les pollutions agricoles, plus de vie humaine possible.
Je sais c'est étrange de devoir protéger à ce point la nature et en ville, puisque c'est là qu'elle se réfugie souvent. Mais c'est ainsi, ce sont les impératifs d'une nouvelle ére qui s'ouvre.
Il faut en faire une force. Pas un supplément d'âme, un peu trop coûteux face aux difficultés financières des populations. Le cadre de vie, la prise en compte collective de l’importance de la nature, de la symbiose de toute vie est un atout, créateur de lien social. La municipalité avec Sud de seine y travaille. Il faut quelquefois des signaux peu coûteux , simples panneaux de bois, pour expliquer pourquoi, ici nous avons des herbes folles, et là un superbe massif, comme savent les faire nos jardiniers, pour que les citoyens adhèrent, et qu'eux mêmes aient envie de protéger et de partager, par exemple dans le cadre de jardins potagers partagés, justement, qui sont maintenant très importants aux yeux des habitants des villes, et de la nôtre aussi.
Ne passons pas à côté de cette richesse que représente notre cadre de vie naturel, alors que la dynamique du changement de notre cité est enclenché. Cultivons le ensemble.
Tous ces projets mis en œuvre demandent des compétences. Et nous les réunissons. Nous avons besoin également de les fortifier. Et dans ce cadre, nous regrettons, même si nous mesurons le cadre budgétaire très restreint, que le projet de revalorisation du régime indemnitaire des cadres de la collectivité n'ait pas été retenu pour ce budget 2013. Celui-ci est en effet plus faible que celui des collectivités de notre région et cela pose de réelles difficultés de recrutement.
Je voudrais finir cette intervention par la même phrase que j'ai citée en 2011 : je cite : « l'utopie ne consiste pas aujourd'hui à préconiser le bien-être par la décroissance et la subversion de l'actuel mode de vie, l'utopie consiste à croire que la croissance de la production sociale peut encore apporter le mieux-être et qu'elle est matériellement possible ».
Cette phrase est d’André Gorz, écologiste et journaliste philosophe décédé en 2007.
je vous remercie."
Cher-e-s collègues,
"Le groupe Europe Ecologie Les Verts approuve les orientations budgétaires proposées par Madame le maire à notre majorité municipale.
Tout d’abord, nous tenons à souligner la qualité du rapport de présentation, clair et précis dans ses orientations, et détaillé dans l’analyse de la conjoncture dans laquelle notre budget devra s’inscrire.
Tout comme la très bonne gestion financière de la ville, une gestion saine, primordiale pour porter nos ambitions sociales, n'ayons pas peur des mots.
Depuis notre dernier débat d'orientation budgétaire, la majorité gouvernementale a changé. La question de l'égalité et donc de la solidarité des territoires, via la péréquation horizontale, mais aussi verticale est enfin posée fermement et mise en œuvre. Cependant, la crise financière – qui ne peut plus être une crise à force de durer, mais les soubresauts catastrophiques d'un ultra libéralisme qui fonce à sa perte - et la question des déficits de l'état, pèsent lourdement sur notre avenir. Sans même parler d'un certain manque de fermeté de notre gouvernement pour engager les perspectives nécessaires vers une société plus solidaire. Cependant 6 mois, c'est peu pour redresser la barre, après 10 ans d'une gouvernance aux antipodes de l'équité républicaine ; c'est court pour commencer à construire une politique. Il faut certes laisser du temps au temps, mais il y a urgence, en France et en Europe.
Nous appelons de tous nos vœux une Europe des peuples – et la municipalité prend sa part à travers son jumelage dynamique avec la villle de Turin - comme un espace où l'on pourrait commencer à inventer un autre modèle économique. L'Europe à l’échelle du monde a cette taille critique qui rendrait possible ces réformes.
Nous sommes conscients que les efforts demandés aux peuples pour que les états limitent leur déficit, ne sont pas acceptables, ne sont pas raisonnables au vu des catastrophes humaines qu'ils engendrent, si l'on n'ouvre pas dans le même temps des espaces dédiés à une nouvelle croissance, liée par exemple à des innovations concernant la transition énergétique, mais aussi à des innovations sociales, ou bien encore liées bien sûr à une économie plus juste, comme l'économie sociale et solidaire, qui n'a pas pour vocation à ne s'occuper que d'entreprises sociales ou d'insertion, mais aussi de domaines jusqu'ici occupés par des entrepreneurs prédateurs... Et qui au niveau local est créatrice d'emplois et de lien social, dans le cadre de délégations de services publics vertueuses, par exemple. Tout est à inventer dans ce domaine.
L'Europe actuelle ultra libérale ne nous convient pas, mais nous sommes profondément attachés à l'espoir européen et par exemple, ici à Bagneux, nous serions heureux de voir flotter le drapeau de l'Union européenne au fronton de l'hotel de ville, à côté du drapeau français. Afin aussi de bien montrer que nous ne cédons pas aux sirènes faussement patriotiques qui prônent un repli franco-français, avec sortie de l'euro, ce qui n'a aucun sens dans le monde d'aujourd'hui !
L'Europe, c'est aussi la paix ; ne l'oublions pas en ces temps de souffrance sociale. Ne prenons pas le risque d'ajouter un bouc émissaire – un de plus – au travers de cet appel trop facile au repli sur soi, relayé quelquefois par une critique qui doit être forte, certes, mais pas trop simpliste.
Il y a donc urgence à peser dans le débat public, à faire en sorte que la confrontation des idées fortes ait lieu simplement, au sein dune majorité de gauche ,y compris au sein de la majorité gouvernementale. Il est normal en politique de ne pas être d'accord. ; Quoi de plus normal... Plus la confrontation des idées est libre, claire, articulée aussi par l'écoute de la complexité de la réalité - qu'elle ne serve pas simplement souvent les mêmes vieilles lunes, alors que le monde change si vite - plus le climat politique est riche ! Dans le cas contraire, lorsque le débat d'idées et trop bridé, les querelles de personnes prennent le pas – c'est ce que l'on a pu observer à l'UMP ces dernières semaines...
Comme les années précédentes, la priorité politique du budget municipal sur l'enfance et la jeunesse, est liée à celle du développement durable. Quoi de plus logique : les investissements d'aujourd'hui sont faits pour nos enfants... Rénovations thermiques importantes dans les écoles, investissement lourds d’environs 2 millions d'euros par an depuis 4 ans. Projet de géothermie , travail très important sur le futur éco quartier victor Hugo pour l'inclure dans une démarche d'approche environnementale de l'urbanisme, subventionnée par l'Ademe. Par ailleurs celui-ci inclut aussi maintenant une dimension sociale très importante, en imbriquant dans ce projet innovant le quartier de la Pierre-Plate. Pour se faire, la municipalité s'est mobilisée pour la création d'une opération de renouvellement urbain. C'est la marque d'une gouvernance municipale qui allie clairement la question sociale au développement durable.
A souligner que dans le nouveau contexte gouvernemental qui appuie sur l'égalité des territoires, nous devrions tout faire pour faire disparaître de notre propre territoire, les poches de pauvreté qui existent, en impliquant ces quartiers dans nos projets urbains. Créer de la diversité sociale, non pas en construisant de nouveaux logements très sociaux, mais en impliquant ceux qui existent dans nos projets. Que les autres communes prennent enfin leur part ! Et que dans cette situation économique si cruelle pour certains, nous nous attelions à rééquilibrer notre propre territoire afin de protéger les plus fragiles des balnéolais.
En 2008, nous nous sommes engagés à une proportion de 50% de logements sociaux. Aujourd'hui, dans la prise en compte du logement social il est beaucoup plus clair d'entrer dans le détail des typologies, d'affiner la réflexion en termes de logements PLAI, très sociaux, de logements PLUS, sociaux, et de logements PLS qui ne répondent quasiment plus à la demande « sociale ». Nous avons sur notre territoire, un peu moins de 50% de logements PLAI. Il ne faudrait pas en construire de nouveaux.
Je voudrais également relier la question de l'écologie urbaine, de la préservation de la biodiversité ordinaire sur notre territoire, en un mot de la nature en ville, à nos préoccupations sociales. Notre ville, en petite couronne a l'énorme avantage d’être encore riche de niches vertes ; il faut les valoriser, les protéger, afin de les mettre à disposition des citoyens . C'est un patrimoine que nous devons préserver pour les générations futures : une obligation morale, car sans cette nature ordinaire, dans laquelle les maillons de vie sont de plus en plus fragiles, face aux énormes masses de terrains artificialisés, ou bien face, à la campagne, aux terres dévastées par les pollutions agricoles, plus de vie humaine possible.
Je sais c'est étrange de devoir protéger à ce point la nature et en ville, puisque c'est là qu'elle se réfugie souvent. Mais c'est ainsi, ce sont les impératifs d'une nouvelle ére qui s'ouvre.
Il faut en faire une force. Pas un supplément d'âme, un peu trop coûteux face aux difficultés financières des populations. Le cadre de vie, la prise en compte collective de l’importance de la nature, de la symbiose de toute vie est un atout, créateur de lien social. La municipalité avec Sud de seine y travaille. Il faut quelquefois des signaux peu coûteux , simples panneaux de bois, pour expliquer pourquoi, ici nous avons des herbes folles, et là un superbe massif, comme savent les faire nos jardiniers, pour que les citoyens adhèrent, et qu'eux mêmes aient envie de protéger et de partager, par exemple dans le cadre de jardins potagers partagés, justement, qui sont maintenant très importants aux yeux des habitants des villes, et de la nôtre aussi.
Ne passons pas à côté de cette richesse que représente notre cadre de vie naturel, alors que la dynamique du changement de notre cité est enclenché. Cultivons le ensemble.
Tous ces projets mis en œuvre demandent des compétences. Et nous les réunissons. Nous avons besoin également de les fortifier. Et dans ce cadre, nous regrettons, même si nous mesurons le cadre budgétaire très restreint, que le projet de revalorisation du régime indemnitaire des cadres de la collectivité n'ait pas été retenu pour ce budget 2013. Celui-ci est en effet plus faible que celui des collectivités de notre région et cela pose de réelles difficultés de recrutement.
Je voudrais finir cette intervention par la même phrase que j'ai citée en 2011 : je cite : « l'utopie ne consiste pas aujourd'hui à préconiser le bien-être par la décroissance et la subversion de l'actuel mode de vie, l'utopie consiste à croire que la croissance de la production sociale peut encore apporter le mieux-être et qu'elle est matériellement possible ».
Cette phrase est d’André Gorz, écologiste et journaliste philosophe décédé en 2007.
je vous remercie."
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