Bagneux, comme l'ensemble des communes de France, doit faire face en 2015 au défi budgétaire que constitue la baisse des dotations de l'État. Notre ville est d'autant plus durement touchée que son caractère populaire exige un niveau de service public important. La culture, l'éducation, la solidarité sont essentiels pour assurer une cohésion sociale dont les événements dramatiques du mois de janvier ont montré la fragilité. Si nous ne voulons pas que notre territoire soit le point de départ de dérives individuelles, nous devons prendre garde à ne pas baisser nos ambitions dans ces domaines.

Dans un tel contexte, quelles sont les possibilité d'action de l'équipe municipale ? Il faut encourager les initiatives locales dans le cadre d'une économie sociale et solidaire, afin que les projets sociaux et environnementaux ne soient pas seulement portés par la municipalité. Une réforme structurelle de la SEMABA, qui doit s'adapter à de nouvelles réalités, est également nécessaire.

Les économies envisagées sont équitablement réparties afin qu'aucun domaine ne soit sacrifié. Cependant, dans la perspective de nouvelles baisses dans les années à venir, nous voulons appeler à l'émergence de nouveaux modes de fonctionnement plus participatifs, plus écologiques, et au final plus économes. Ensemble, nous devons faire preuve d'imagination politique pour sortir d'une approche quantitative qui ferait automatiquement de « moins » un synonyme de « pire ». Saurons-nous nous convertir, à l'échelle collective, à la sobriété heureuse chère à Pierre Rabhi ?

Ludovic Fresse
Conseiller municipal délégué
Groupe Europe Ecologie Les Verts